visuel recherche cancer et handicap

L’objectif général de cette recherche est de connaître le niveau de participation des personnes en situation de handicap âgées de 50 à 74 ans aux dépistages organisés des cancers du sein et colorectal. Elle vise à identifier et comprendre les freins existants à la participation, à identifier les stratégies et les leviers pour en faciliter l’accès afin d’être en mesure de proposer des adaptations en termes de pratiques professionnelles d’accompagnement en amont et en aval du dépistage.

Les trois phases méthodologiques de la recherche (exploratoire, qualitative et quantitative) ont permis de formaliser une revue de la littérature et les grilles d’entretiens individuels et collectifs, les questionnaires à destination des personnes en situation de handicap à domicile et les questionnaires à destination des professionnels des ESMS. Les taux de participation aux dépistages des personnes en situation de handicap ont été actualisés grâce au travail d’analyse de la base SNDS réalisé en collaboration avec les Observatoires Régionaux de la Santé. L’identification des freins et des leviers à la participation au dépistage a été réalisée en croisant les points de vue des personnes elles-mêmes (22 entretiens individuels), de leurs aidants familiaux, des professionnels des secteurs médico-social et sanitaire. Enfin, une boîte à outils à destination des différents acteurs concernés a été formalisée.

Les principaux résultats mettent en lumière l’impérieuse nécessité de communiquer, d’informer, de sensibiliser et de former à la fois les personnes en situation de handicap, les professionnels des secteurs sanitaire (médecins libéraux et spécialisés, médecine du travail, radiologues) et médico-social ainsi que les entourages aux dépistages organisés. Cela passe par le recensement et l’utilisation d’outils et de supports de communication variés (banque d’images, pictogrammes, supports pédagogiques accessibles, tutoriels, dessins animés, vidéos et applications, explications adaptées aux capacités de compréhension de chaque personne sur le déroulé de la consultation et des examens ainsi que sur le matériel, brochures en FALC, etc.). En effet, l’instauration d’un climat de confiance par les professionnels (médical, paramédical, éducatif) est essentielle pour sensibiliser, informer, rassurer, préparer la personne et donner du sens au dépistage afin de faciliter son adhésion. Le rôle des entourages dans la sensibilisation et l’accompagnement de la personne est très important, ainsi que le développement et la modélisation de la pair-aidance pour favoriser et faciliter la participation aux dépistages. L’adaptation et l’accessibilité du courrier d’invitation ainsi que des cabinets de radiologie sont nécessaires. La formalisation d’une fiche descriptive de la personne par les ESMS à destination des cabinets de radiologie ; la standardisation du circuit du courrier d’invitation aux dépistages organisés ; l’adaptation et la simplification du test colorectal sont également autant d’actions indispensables.

Enfin, la prise en compte de l’aspect temporel est importante : « prendre le temps, créer du lien pour préparer le premier rendez-vous et parvenir à réaliser l’examen ».
Cette étude a permis de montrer que des actions spécifiques seraient à mettre en œuvre pour faciliter et garantir la participation aux dépistages organisés des personnes en situation de handicap : l’adaptation et la généralisation de messages, de supports et d’outils accessibles et compréhensibles ; l’organisation de formations en faveur d’une meilleure implication dans l’accompagnement de la personne dans son parcours de dépistage ; la sensibilisation aux dépistages par les pairs ; l’inscription dans les projets associatifs, d’établissements et personnalisés de la participation aux dépistages organisés. La coordination et le partenariat en interne et en dehors de la structure médico-sociale, la formalisation de conventions entre les ESMS et les cabinets de radiologie et le Centre de coordination des dépistages des cancers (CRCDC).

 

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Prévenir les conduites addictives chez les publics précaires

Le CREAI-ORS Occitanie a réalisé une bibliographie sélective intitulée « Prévenir les conduites addictives chez les publics précaires »

Les conduites addictives interrogent des notions de dangerosité des comportements, de risques acceptables par chacun, de libertés individuelles, d’impacts causés par les usages de tiers, de coûts pour la société, ou encore de responsabilités des pouvoirs publics. Les représentations sociales liées aux drogues sont liées aux profils des consommateurs de produits psychoactifs qui leur sont associés. Les populations d’usagers les plus visibles dans l’espace public des grandes villes et les plus exposées dans les médias sont des usagers qui se situent généralement dans un rapport de dépendance au produit et sont confrontés à la précarité sociale et contribuent à façonner les représentations de la population sous l’angle de la stigmatisation. Mais depuis quelques années, la consommation de cocaïne est valorisée quand elle est consommée par de jeunes adultes insérés, voire issus de la jet set. Au-delà de ces représentations, les études récentes montrent que les déterminants sociaux s’avèrent particulièrement importants dans la transition de l’expérimentation à l’usage problématique des produits psychoactifs et leurs usages participent des inégalités sociales de santé. Les inégalités sociales vis-à-vis des conduites addictives sont multifactorielles. Elles peuvent être expliquées par la « sélection par la santé », c’est-à-dire que des conduites addictives peuvent avoir un effet négatif sur la trajectoire sociale des personnes et par la « causalité sociale », c’est-à-dire que des conditions de vie ou de travail défavorables peuvent induire ou aggraver des comportements néfastes pour la santé. Cette bibliographie propose une sélection de références sur le rôle du milieu social dans l’usage des substances psychoactives. Elle commence par fournir des ressources sur les addictions et ses usages, sur la précarité et les profils des consommateurs, puis s’intéresse aux plans, programmes et actions mis en œuvre pour prévenir les conduites addictives chez les publics précaires.

Prévenir le risque prostitutionnel et les conduites préprostitutionnelles des mineur·e·s

Le CREAI-ORS Occitanie a réalisé une bibliographie sélective intitulée « Prévenir le risque prostitutionnel et les conduites préprostitutionnelles des mineur·e·s »

La question de la prostitution des mineurs en France est peu documentée mais il est néanmoins possible, en croisant les données disponibles, d’en établir un panorama donnant une idée assez exacte de la réalité. Il n’y a pas de chiffres nationaux mais le secteur associatif évalue le nombre de mineur(e)s prostitué(e)s dans une fourchette entre 7 000 et 10 000. Même si ces chiffres restent approximatifs et en deçà de la réalité. Une très forte progression des situations est notée par de nombreux intervenants depuis 5 ans. Elle est liée selon eux au développement des réseaux sur Internet. Ce phénomène, présent sur tout le territoire, touche surtout des jeunes filles, âgées de 15 à 17 ans, avec un point d’entrée dans la prostitution de plus en plus tôt, se situant entre 14 et 15 ans pour plus de la moitié d’entre elles. Ces mineur.e.s, issus de tout milieu social, ont souvent en commun d’avoir été victimes ou confrontés à de la violence, notamment intrafamiliale, avant d’entrer dans le système prostitutionnel. Ils ont pour autre point commun de ne pas se considérer comme des victimes et de banaliser leur conduite. Cette bibliographie propose une sélection de références sur cette thématique. Elle commence par présenter des données de cadrage, puis propose un rappel de la réglementation et des politiques publiques mises en œuvre. Elle poursuit en proposant des ressources pour reconnaître les signes et renforcer le repérage et conclut en proposant des outils en éducation et promotion de la santé et des exemples pour prévenir ces risques sur le terrain.

Évaluation d’impact en santé (EIS)

Le CREAI-ORS Occitanie a réalisé une bibliographie sélective intitulée « Évaluation d’impact en santé (EIS)« 

L’Évaluation d’Impact sur la Santé (EIS) est définie par l’OMS comme la « combinaison de procédures, de méthodes et d’outils par lesquels une politique, un programme ou un projet peuvent être évalués selon ses effets potentiels sur la santé de la population et la distribution de ces effets à l’intérieur de la population ». L’EIS est un outil d’aide à la décision et de promotion de la santé qui permet d’évaluer, le plus en amont possible, les conséquences éventuelles d’un programme ou d’un projet sur la santé d’une population, d’une politique. En identifiant les effets d’une action spécifique sur la santé, l’objectif de l’EIS est de guider la prise de décision afin de maximiser les bénéfices sur la santé et de minimiser les impacts négatifs. En plein essor en France, elle suscite de réelles attentes au regard des enjeux d’inégalités face à la santé, de démocratie et d’articulation des politiques sectorielles. Cette bibliographie propose une sélection de références sur la thématique de l’évaluation d’impact en santé. Elle commence par présenter des données de cadrage, puis propose des références méthodologiques ainsi que des outils. Elle termine en fournissant des exemples de mises en pratique dans les territoires sur des thématiques variées.

Littératie en santé

Le CREAI-ORS Occitanie a réalisé une bibliographie sélective intitulée « Littératie en santé »

Résumé

La littératie est un concept issu du monde anglo-saxon qui prend de plus en plus d’importance en francophonie. Une synthèse des définitions et de ses usages a permis d’enrichir ce concept initialement limité aux compétences en lecture et en écriture. La littératie en santé est définie comme « la capacité d’une personne, d’un milieu et d’une communauté à comprendre et à communiquer de l’information par le langage sur différents supports pour participer activement à la société dans différents contextes ». Elle permet d’émettre des jugements et de prendre des décisions dans la vie quotidienne pour améliorer sa santé et sa qualité de vie. La littératie en santé est un important prédicteur de la santé et de l’efficacité avec laquelle on fait usage des soins de santé. Les personnes ayant un faible niveau de littératie en santé peuvent moins bien comprendre et appliquer des messages touchant à la santé. Elles savent moins bien quand elles peuvent elles-mêmes résoudre un problème, fréquentent plus souvent les cabinets de médecins généralistes et les services d’urgence et ont plus de mal à respecter une thérapie. Cette bibliographie propose une sélection de références sur la littératie en santé. Elle commence par fournir des données de cadrage, puis propose des guides méthodologiques et des outils pratiques permettant une communication inclusive et empathique. Elle conclut en présentant des exemples de mises en pratique pour améliorer le niveau de littératie en santé de la population.

 

Les acteurs du secteur médico-social et de l’Education nationale ont réaffirmé leur volonté de renforcer la scolarisation des enfants polyhandicapés. Grâce à un travail partenarial régional mené en juin 2021, les professionnels ont proposé des leviers favorisant la scolarisation de ce public. Le CREAI Auvergne-Rhône-Alpes a conduit ce travail à la demande conjointe de l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes et de la région académique de l’Education nationale.

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