Dans le cadre du troisième Plan Autisme 2013-2017, l’Agence Régionale de Santé (ARS) du Centre – Val de Loire a demandé au CREAI la réalisation d’une étude sur les besoins de formation des professionnels et des aidants familiaux dans le champ de l’autisme.

Plusieurs approches à visée qualitative ont pu être appréhendées afin d’objectiver les besoins et de croiser les regards entre les directeurs de structures médicosociales et de services de psychiatrie, les professionnels de ces établissements et services et les aidants familiaux. Cette démarche a été initiée dans l’optique de :
– mieux identifier les besoins au vu de l’offre de formation disponible sur le territoire régional ;
– repérer les écueils éventuels ;
– permettre une visibilité accrue de l’offre de formation pour les différents acteurs.

Ainsi, l’étude s’est attachée à repérer les éléments à caractère « bloquant » ainsi que les leviers pouvant être actionnés au regard des réalités, notamment financières, actuelles en matière de formation initiale et continue.

Télécharger l’étude

L’allongement des listes d’attente dans les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) mais aussi dans les Etablissements et Services Médico-Sociaux (ESMS) de la région Centre, a conduit l’ARS Centre à confier au CREAI la réalisation d’une étude visant à identifier les besoins en termes de places pour enfants, adolescents et adultes en situation de handicap.

Se pose également la problématique des jeunes adultes maintenus en structure pour enfants faute de place en institution pour adultes. Un focus sur la situation des personnes relevant de l’« Amendement Creton » a été effectué en veillant à faire état des mesures facilitant la gestion des listes concernant ce public particulier, et ce, dans un souci d’adaptation des équipements médico-sociaux.

Faute d’analyse prospective des situations des jeunes adultes sous « Amendements Creton » et d’étude significative de prévision, d’anticipation ou d’exercice de prospective participative en France ces dernières années, une vision tant sur les projets individualisés que sur la pyramide des âges ne permet pas d’estimer les départs à la retraite pourtant nombreux dans les ESAT. En effet, les attentes de places concernent particulièrement les MAS et les ESAT, de compétence ARS, ainsi que les FAM, de compétence conjointe entre l’ARS et les Conseils Généraux (CG) et les Foyers de Vie (FV), qui, eux, relèvent de la seule compétence des CG. Ainsi, des orientations par défaut sont prises en l’absence de dispositifs requis existants. D’autres difficultés sont constatées dans les définitions disparates du polyhandicap selon les territoires, ce qui rend les comparaisons impossibles au niveau régional. Dans un environnement en transformation rapide, cette absence de réflexion prospective partagée apparaît surprenante au regard des sommes engagées importantes au profit de l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap, avec des enjeux humains considérables, dans un contexte budgétaire de plus en plus contraint.

Afin de coordonner l’ensemble des listes existantes dans les différentes structures, l’ARS Centre souhaite établir un état des lieux des flux d’entrants et de sortants des institutions. Cet objectif permettra de mieux appréhender les inscriptions suite aux décisions d’orientations prises par les MDPH. L’articulation et le partage des informations entre les MDPH et les ESMS constituent un véritable enjeu qui s’inscrit dans un projet pluriannuel plus large de système d’informations régional partagé mené parallèlement dans le cadre de l’objectif opérationnel n°1 du SROMS 2012 / 2016. L’échange d’informations entre les MDPH et les ESMS sur les listes d’attente doit permettre d’obtenir des données objectivées par une analyse partagée.

Pour l’ARS Centre, les objectifs sont de trois ordres :
– Etablir un état des lieux des flux d’entrants et de sortants dans les ESMS pour mieux planifier l’offre d’équipement ;
– Assurer une compatibilité des outils informatiques utilisés pour suivre les entrées et les sorties des listes d’attente ;
– Recenser et analyser les données fournies par les listes d’attente dans le but de partager des informations entre les acteurs sociaux (MDPH et ESMS) et les organismes financeurs (ARS et CG), afin d’appréhender les besoins collectivement pour assurer une gestion équitable des listes d’attente dans les MDPH et dans les structures d’accueil mais aussi pour identifier les problématiques liées aux places vacantes.

Télécharger l’étude

 

Les objectifs de cette enquête sont de mieux connaître les caractéristiques des publics accueillis dans les pensions de famille, d’appréhender leurs problématiques et leurs besoins, leurs parcours en matière de logement et d’avoir une meilleure perception des spécificités d’accueil des structures, de leur fonctionnement et de l’accompagnement proposé.

Trois grands axes d’analyse ont été définis :

  • Mieux connaître les caractéristiques des personnes accueillies afin de dresser une photographie de la population présente dans les pensions de famille un jour donné : caractéristiques socio-démographiques, formation et situation professionnelle, santé et  accompagnement social, parcours résidentiel, projections dans l’avenir.Mieux connaître les pensions de famille : les missions auprès des résidents, l’organisation interne, les partenariats mis en place, etc…
  • Le dernier axe porte sur l’identification des principales problématiques des résidents : les manifestations de ces problématiques, les réponses apportées, les leviers et les limites à la prise en charge de ces problématiques.

L’approche quantitative a été réalisée de façon à recueillir les informations par résident et non pas de façon globalisée. Le questionnement par individu permet d’appréhender les parcours individuels et de pouvoir mettre en évidence les expériences antérieures des résidents dans les dispositifs d’hébergement et de logement, les ruptures vécues dans les parcours des personnes accueillies. L’approche qualitative permet une analyse complémentaire des questionnements en cherchant à connaître les perceptions des professionnels travaillant au quotidien avec les résidents des pensions de famille, sur leurs parcours et leurs problématiques mais également en s’interrogeant sur leur propre travail et missions auprès d’eux. La plus-value de cette étude est d’avoir associée ces deux types d’approches et permet de fournir des résultats jusqu’alors inexistants au niveau régional.

Télécharger l’étude

Télécharger la synthèse

Après l’analyse nationale comparée des schémas départementaux d’organisation médico-sociale versus « handicap » publiée par l’ANCREAI en 2011, voici l’analyse nationale comparée des schémas territoriaux (départementaux et régionaux) versus « personnes âgées »: « Les politiques territoriales en faveur des personnes âgées, à travers les schémas départementaux et régionaux d’organisation sociale et médico-sociale ».
Comme nous le disions en 2011, comparer, au niveau national, les schémas d’organisation médico-sociale, aurait été une gageure il y a dix ans, voire cinq ans.
C’est qu’en quelques années, l’expertise des collectivités et administrations en matière de schémas s’est fortement développée, les textes et guides d’élaboration se sont précisés, les rapports officiels concernant les politiques médico-sociales ont tous soulignés l’importance d’une planification cohérente et coordonnée, enfin, les évaluations des politiques et programmes ont souligné l’exigence d’une maitrise des engagements de dépenses.
Ici aussi, la question de l’évaluation des besoins1 se pose dans tous les schémas territoriaux Personnes Agées (Schémas départementaux d’organisation sociale et Schémas régionaux d’organisation médico-sociale, SROMS) et appelle à une perfectibilité des systèmes d’information, aussi bien sur les situations que sur l’offre de services afin de préparer les futurs « diagnostics territoriaux partagés ».
La question de l’infra-territorialité se pose aussi dans les schémas personnes âgées.
Alors que pour le handicap la plupart des départements s’organisaient par cantons ou selon le découpage des unités sociales territoriales, en ce qui concerne les « personnes âgées », 42,5% d’entre eux s’organisent en fonction de celles ci, 12,8%, autour des coordinations gérontologiques ou CLIC, et 6,4% des départements s’organisent en fonction des « pays ».
Les SROMS pour leur part ont été élaborés en fonction de leurs territoires de santé (le département pour certains) et parfois de leurs territoires de proximité.
Le SROMS de Basse-Normandie croise bassins de vie, territoires des CLIC et zones d’intervention des équipes Alzheimer. Celui de Champagne-Ardenne s’appuie sur les territoires gérontologiques des conseils généraux et sur les zones d’intervention des SSIAD. Le SROMS Rhône-Alpes, qui a recomposé ses huit départements en cinq territoires de santé, prend en compte pour les PA les 30 territoires filières gérontologiques, dont 12 sont interdépartementaux.
Les deux grandes orientations des schémas territoriaux concernent d’une part, comme objectif priorisé, « le maintien à domicile » et d’autre part, comme moyen pour éviter les ruptures de parcours de vie, « la coordination des acteurs ».
Enfin, comme pour les schémas handicap, il nous a paru fructueux de comparer la manière dont les départements problématisaient certaines questions, et comment ils y répondaient. C’est l’objet de l’analyse thématique. Nous avons constaté là encore des convergences certaines et des expérimentations pertinentes.
Ce travail a été rendu possible grâce au soutien de la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie, qui a participé à son financement dans le cadre de sa section V.

Télécharger l’étude

 

Cette étude a été conduite conjointement par le CREAI Centre et l’ORS Centre.

la DRJSCS du Centre souhaitait disposer d’une connaissance plus fine des publics actuellement hébergés dans les structures d’hébergement.

Les objectifs de cette étude sont de mieux connaître les publics accueillis au sein des structures d’hébergement de la région Centre, d’appréhender les parcours individuels dans le logement et de déterminer les freins et les limites de l’accès au logement ordinaire par ces publics.

Deux grands axes d’analyse ont été définis :

  • Mieux connaître les caractéristiques des personnes accueillies. Ce premier axe a pour objectif de dresser une photographie de la population présente dans les structures d’hébergement un jour donné : caractéristiques socio-démographiques, modalités d’accueil, parcours scolaire, situation par rapport à l’emploi, ressources.
  • Le second axe porte sur le parcours d’hébergement et de logement des usagers : raisons de l’arrivée en CHRS, différents modes d’hébergement et de logement connus, raisons de la perte d’un logement, difficultés rencontrées lors de l’accès à un logement ordinaire, le cas échéant.

La plus-value de cette étude est d’avoir recueilli les informations non pas de façon globalisée par établissement mais par usager. Le questionnement par individu permet d’appréhender la question de l’accès au logement en termes de parcours individuels et de pouvoir mettre en évidence les expériences antérieures des usagers dans les dispositifs d’hébergement et de logement, les ruptures vécues dans les parcours des personnes accueillies. Ce type d’enquête permet de fournir des résultats jusqu’alors inexistants au niveau régional.

Télécharger l’étude

Dans le cadre de la mise en oeuvre du schéma régional de l’organisation médicosociale, et notamment de la nécessité d’approfondir la connaissance des besoins, l’ARS de la région Centre a confié au CREAI Centre une étude sur la prise en compte du vieillissement des travailleurs handicapés dans les ESAT.
L’objectif de cette étude est de faire un état des lieux de la situation actuelle et des perspectives d’évolutions, de connaître les stratégies d’accompagnement déjà mises en oeuvre.

Télécharger l’étude

 

 

Pourquoi proposer aujourd’hui une analyse nationale des schémas départementaux d’organisation médico-sociale ?

Tous les départements, faut-il le rappeler, sont régis par les mêmes politiques sanitaires et médico-sociales, avec des répartitions de compétences entre l’Etat et les collectivités territoriales qui ne facilitent pas toujours ce que les lois des années 2000 mettent en avant : la continuité des parcours et le plan personnalisé.

En France, comme au niveau international sous l’impulsion des travaux de l’OMS, des comparaisons européennes et des déclarations de l’ONU, ont émergé de nouvelles manières de penser l’organisation médico-sociale. Assurer la continuité des parcours, évaluer les besoins individuels pour élaborer des plans personnalisés de compensation, organiser les territoires afin de proposer des réponses pertinentes et adaptées aux besoins des citoyens, sont autant d’objectifs visés par les Départements. Après une décennie de réflexions affinées au niveau départemental, et alors que les Agences Régionales de Santé élaborent les Programmes Régionaux de Santé et les Schémas Régionaux d’Organisation Médico-Sociale, le moment apparaît propice pour établir un état des lieux de l’application par les Conseils généraux des politiques médico-sociales nationales articulées avec les politiques sociales, d’éducation et sanitaires.

Comment la question du handicap est-elle appréhendée et problématisée aujourd’hui en France ? Comment la connaissance de la population et de ses besoins se construit-elle ? Comment les discussions qui conduisent aux propositions d’actions s’organisent-elles ? Quelles réponses innovantes sont expérimentées sur le territoire national ?

L’analyse nationale révèle des formes communes d’appréhension des questions médico-sociales et une maturité certaine des départements pour envisager des collaborations plus étroites avec les services de l’Etat et les collectivités locales. Les schémas départementaux aujourd’hui, malgré les écarts importants que souligne ce rapport, tendent à une convergence bien plus grande dans le choix des sources, la méthode d’élaboration, les orientations, la définition des actions, voire les modes d’évaluation. Cette étude nationale est le fruit du travail d’une équipe de onze chargés d’études appartenant à huit CREAI réunis sous l’égide du pôle Etudes Recherche Observation de l’ANCREAI (sous la responsabilité de Jean-Yves Barreyre). Il repose sur les analyses régionales effectuées sur tout le territoire métropolitain par l’ensemble des CREAI. L’ensemble de la démarche a débuté en 2008.

Télécharger l’étude

Objectifs :

Dresser une situation précise des CAMSP de la région à la fois sur un versant quantitatif et qualitatif. Il s’agit d’analyser le positionnement de chaque structure sur son territoire, les missions qu’elle met en œuvre, ses points forts et points faibles ainsi que les articulations existantes avec les autres acteurs présents sur le territoire

Méthodologie :

Cette étude est articulée autour des quatre points suivants :

  • Des constats par thématiques
  • Les points forts et les problématiques constatés sur un plan régional
  • Des pistes de réflexions proposées par le CREAI à destination de l’ARS

Résultats:

  • Un territoire régional inégalement couvert
  • Les délais d’attente importants (pour la première prise en charge ou entre les séances) dus à :
    • une augmentation de la fréquence et de la durée des prises en charge liée à la complexification des troubles,
    • des situations de sous-effectifs persistantes pour certaines spécialités,
    • un manque d’offre alternative et/ou à l’incapacité des professionnels présents de répondre à l’ensemble des demandes.
  • Diversité des fonctionnements, liée notamment aux types de gestionnaires.
  • Des situations de sous-effectifs dues à des difficultés de recrutement récurrentes, avec des situations toutefois différentes selon les territoires et selon les spécialités.
  • A la sortie, des difficultés d’orientation qui mettent en péril la continuité de l’accompagnement. Elles sont dues à :
    • une offre alternative insuffisante,
    • un manque de places,
    • des délais d’attentes importants dans les structures existantes.
  • Accueil tardif des enfants, dans les CAMSP associatifs principalement.

Télécharger l’étude